Shinran Shōnin,  Shōshinge,  Traductions

Shōshinge – Trentième Stance : Conclusion – L’importance des maîtres passés

Dernière Stance du Shōshinge – Sur l’importance des maîtres passés

Introduction

Le Shōshin Nembutsu Ge (正信念佛偈 – le poème sur la croyance véritable dans le Nembutsu) souvent abrégé Shōshinge est un poème long de 30 stances qui est récité tous les jours dans les temples Jōdo Shinshū. Il est extrait du Kyōgyōshinshō (教行信証), l’œuvre majeure de Shinran (親鸞, 1173 – 1262), le fondateur de notre école Jōdo Shinshū.
Dans cette trentième stance, Shinran conclut le Shōshinge en témoignant à nouveau de son respect pour les maîtres du passé qui ont nourri son interprétation des enseignements de la Terre Pure.


Trentième stance du Shōshinge – Traduction

(30) Les Mahāsattva et Maitres de notre école qui ont diffusés les soutras

弘經大士宗師等 – Gu kyō dai ji shu shi tō

Ont sauvé d’innombrables êtres corrompus et mauvais.

拯濟無邊極濁惡 – Jō sai mu hen goku jaku aku

Les moines et laïcs de notre temps, ensembles d’un cœur unique,

道俗時衆共同心 – Dō zoku ji shu gu dō shin

Doivent uniquement s’en remettre aux explications de ces maitres imminents.

唯可信斯高僧説 – Yui ka shin shi kō sō setsu


Trentième stance du Shōshinge – Commentaire : Dernière Stance du Shōshinge – Sur l’importance des maîtres passés

Dans cette dernière stance du Shōshinge, Shinran conclut son poème en montrant à nouveau sa gratitude envers les enseignements des maitres passés de la Terre Pure.

Pourtant il est important de comprendre que Shinran ne suit pas aveuglément leurs enseignements mais les met en perspective et les interprète par le biais de ses réflexions personnelles et de son introspection. Ainsi il est important que nous agissions de la même façon : tout en étudiant les textes fondateurs de notre école, nous ne devons pas hésiter à les interpréter nous-même en fonction de nos propres expériences.

En effet, comme l’explique le Révérend Kiyozawa Manshi dans son essai « sur la différence entre les enseignements de notre école (shūgi, 宗義) et l’étude de ces mêmes enseignements (shūgaku, 宗学) » :

Il y a une différence claire et nette entre les enseignements de notre école et l’étude de ces enseignements ; il ne faut pas confondre ces deux concepts. Les enseignements de notre école se basent sur ce qui a été établi par [Shinran,] le fondateur de notre école, alors que leur étude se compose des réflexions et recherches par les étudiants qui vinrent après lui. Dans le premier cas il s’agit du Dharma à interpréter, alors que dans l’autre il s’agit des mots issus de l’interprétation. Ainsi, bien que les enseignements de notre école soient fixes et ne soient pas amenés à changer, que leur étude soit amenée à se développer et à changer [dans le temps] ne pose pas de problème. 

Traduction réalisée sur la base d’une traduction anglaise inédite de Michael Conway, avec son aimable autorisation

L’important est que ces textes et enseignements aient de la valeur dans nos vies et nous permettent de nous transformer. Pour cela, il faut que ces textes entrent en résonnance avec notre vie et nos aspirations. Dans cette optique, nous pouvons nous aider des auteurs modernes de notre école, comme Kiyozawa Manshi, Soga Ryojin, Kaneko Daiei, Shuichi Maida, qui apportent un éclairage moderne sur ces enseignements tout en leur restant fidèles.

Malgré les imperfections de cette traduction, j’espère que chacune des trente stances du Shōshinge et le commentaire qui les accompagne vous auront aidé à mieux comprendre l’essence de la philosophie de Shinran ainsi que les enseignements du Jōdo Shinshū.

Vingt-neuvième Stance du Shōshinge
Pour partager cet article

Bouddhiste Jōdo Shinshū basé en Franche-Comté qui souhaite partager avec vous sa passion pour cette tradition méconnue du Bouddhisme Japonais

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.